LA VOICI, LA VOILA, LA JUNGLE LA VRAIE!
Bonjour a tous!!
Dimanche dernier, le 5, nous sommes partis pour Cochabamba. 7h de trajet magnifique, traversant l'Altiplano. Nous avons été surpris par la ville de Cochabamba qui fait beaucoup plus occidentalle que La Paz: trés peu d'indiens, des gens habillés a l'europenne, des magasins de marques.
Nous avons meme pu trouver du nutella. C'était un jour de fete...
Mardi, nous avons retrouvé Nikki, une bénévole de l'association, Fundacion Delpia. Elle nous a hebergé jusqu'au lendemain, pour notre départ dans la jungle. Fundacion Delpia est une petite association, tres conviviale, et non une ONG comme on le pensait. C'est une assoc bolivienne récente, 2 ans, et qui est tres peu connue. Le séjour que propose cette assoc dans une communauté d'indigénes est loin de tout ce que les agences de voyages proposent pour la jungle. Une vingtaine de touristes par an seulement passe par cette assoc . Imaginez donc a quel point la communauté est préservée.
La communauté San Andita se trouve dans le parc Isoboro Secure dans la region du Chaparé. Au cours des 7h de trajet pour se rendre a San Gabriel, la derniere ville avant la communauté, nous avons du passer 3 controles anti-narcotique (fouille du bus). En effet, ce parc se trouve sur "les routes de la drogue". Par la suite, nous avons su que ce parc n'est pas recommandé aux touristes, qui sont vite catalogués comme anti-cocaleros. Nous avons eu aucun souci, mais avons du affronter le regard méprisant de nos compagnons de bus. Arrivés a San Gabriel, nous avons été accueillis pas Juanito, le responsable des touristes dans la communauté. Pour la rejoindre nous avons pris le taxi pendant une heure, sur de la piste. Puis 1 heure de pirogue, sur un fleuve en plein coeur de la jungle, c'est le seul moyen d'accéder a la communauté. Paysages extraordinaires !!
Ce village d'indiens Yuracaré est composé de 60 habitants, dont 18 familles. Ils vivent en plein coeur de la jungle entre un Rio et un lagune. Chaque famille vit dans une cabane, tres sommaire, ni l'électricité, ni l'eau courante. Les cabanes sont en bois et feuilles de palmier, une piece fermée pour la cuisine ( un feu et des marmittes), le reste de la cabane est ouvert sur l'exterieur: un plancher en hauteur faisant office de chambre pour toute la famille, et en dessous, a meme le sol, l'espace de vie qui se resume a une table et un banc.
Aucun Yuracaré n'a de travail rémunéré. Ils se nourissent exclusivement de ce qu'ils chassent, pechent, produisent : Yuca, bananes, mais, oranges,... Leurs journées sont, en grande partie, consacrées a se procurer de quoi manger. Ils n'ont besoin d'argent que pour acheter du sucre, du sel, du riz, des habits et des ustensiles de cuisine. Pour ca, ils vendent parfois un peu de leurs productions (coca,...).
Ils connaissent parfaitement les ressources de la jungle : plantes médicinales,... Ils ne consultent pas de médecin. On suppose que l'ésperance de vie est faible, le plus vieux de la communauté a 47 ans...
Pendant ces 3 jours nous avons partagé le quotidien de la famille qui nous a accueillis (peche, préparation des repas, repas, baignade, foot, s'occuper des enfants,...).
Le premier jour, on a commencé fort! Em pirogue sur la lagune, on est parti pecher des piranhas que nous avons ensuite préparés pour le repas.
Aprés le repas de midi, vient enfin le temps de la baignade!! La chaleur est difficilement supportable. La baignade est aussi le moment de la douche pour toute la famille. Heureusement, les piranhas, les caimans, les anguilles électriques ne sortent que la nuit! Tout le monde profite donc d'un bon bain de boue, cette eau boueuse est d'ailleurs la seule boisson que nous avons bu !!
Apres la baignade, foot pour Nico, avec tous les hommes de la communauté. Préparation de la soupe a la banane pour Marie.
Un soir on est allé, en pleine nuit noire, sur la lagune, observer les caimans. Impressionnant!!
Lors d'une ballade dans la jungle avec Ernaldo, le pere de famille, on a pu voir une énorme migale, un serpent mortel ("si pica, mata!", parole d'indien), des singes et un caiman hors de l'eau. La végétation est spéctaculaire, des arbres immenses.
Difficile de vous raconter ce qu'on a vécu, c'était une expérience extraordinaire, inoubliable. Combien de fois on s'est regardé en se disant : "on se croirait dans un reportage sur Arte". Cette Bolivie n'arrete donc pas de nous surprendre et ce voyage prend du sens chaque jour...
Retour a la réalité et a la fraicheur (!) samedi dans la nuit, Cochabamba. Dimanche, nous avons rencontré la famille Rodriguez (famille Bolivienne, d'une amie en France). MERCI BERANGERE! Une famille plus que sympathique, le coeur sur la main qui nous a offert deux jours de vie comme a la maison. Ca fait du bien.
Nous sommes rentrés a La Paz hier soir et partons demain pour le Pérou : Cuzco et le Machu Pichu, nous voila!!
On a fait un nouvel album photo, dans la colonne de gauche.
Avant de vous laisser on voulait VRAIMENT tous vous remercier pour vos messages qui nous donnent toujours autant de plaisir...Alors...GRACIAS y un abrazo a todos.
A la prochaine.